mardi 27 octobre 2009


Copenhague : un accord avorté ?

Le secrétaire général des Nations Unies, après avoir exhorté les dirigeants du monde à œuvrer pour le climat, semble douter de la réussite de Copenhague. Selon ses collaborateurs, il négocierait déjà pour entamer des pourparlers après le sommet mondial de l’ONU prévu du 7 au 18 décembre…


Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, planifie d'ores et déjà des pourparlers "post-Copenhague"
La montagne danoise va-t-elle finalement accoucher d’une souris ? Difficile à croire étant donné les efforts déployés par les membres des Nations Unies, Ban Ki-Moon en première ligne, pour inciter les dirigeants du monde à œuvrer davantage pour le climat. Très frileux à l’idée d’abattre leurs cartes avant les autres, la plupart des pays industrialisés ont préféré se regarder en chiens de faïence. Ban Ki-Moon n’a alors pas hésité à les recadrer. La réussite de Copenhague passait par les efforts conjugués des uns et des autres. Voyant les négociations avancer, ou plutôt devrait-on dire stagner, à pas de fourmi, le secrétaire général des Nations Unies aurait-il revu ses ambitions climatiques à la baisse ?

Nous n’irons pas jusque là, mais reconnaissant l’impossibilité aux négociations internationales d’aboutir d’ici six semaines, l’ONU est prête à accorder des délais supplémentaires. En fait, il serait plus judicieux d’avouer qu’elle n’a pas le choix. Les gouvernements respectifs sont motivés, certes, mais les délais et les nationalismes ont rapidement eu raison des motivations les plus exacerbées. Il se murmure donc que certains diplomates sont persuadés de l’utilité de rallonger le délai pour parvenir à un accord. Tout au plus, la conférence de Copenhague devra parvenir à établir une déclaration contraignante commune. C’est un impératif.

Les Etats-Unis grippent les rouages

« Le réchauffement climatique ne sera pas résolu ces prochaines semaines à Copenhague. Nous l’avons toujours su. C’est un problème à long terme qui nous suivra de nombreuses années, voire de nombreuses décennies », avoue Janos Pasztor, le conseiller de Ban Ki-Moon pour le climat. Avant d’ajouter que le sommet international devra tout de même aboutir à un accord contraignant et ambitieux qui balisera la voie pour les négociations « post-Copenhague ».

Et si le secrétaire général des Nations Unies s’y est résolu, c’est aussi en prévision du projet de loi sur le climat américain. Trop occupés à débattre de la réforme du système de santé, les sénateurs n’auront très vraisemblablement pas le temps d’étudier le projet présidentiel prévoyant une réduction de 80 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. En l’état, l’ONU reste tout de même confiante. Aucun accord ne sera conclu avant le 18 décembre, c’est un fait désormais avéré. Mais les ambitions fortes des différents protagonistes laissent tout de même penser qu’une déclaration commune contraignante sera adoptée à Copenhague. Et dans cette optique, une dernière session est prévue à Barcelone du 2 au 6 novembre.
Albane Wurtz source http://www.developpementdurable.com/

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