vendredi 21 août 2009

Crise écologique ou crise de conscience écologique ?











L’environnement, ce vocable ô combien noble, que l’usage abusif, et l’utilisation sournoise, l’ont vidé de tout son sens ; En effet ce terme qui obsède à la fois ,hommes politiques, économistes ,artistes, et qui traine dans son sillage tout chercheur d’une notoriété ou d’une crédibilité perdue, est devenu de nos jours un créneau fructueux, un registre de commerce, et une opportunité à saisir pour tous ceux qui veulent investir, dans les drames et les maux de notre planète, car en fin de compte qu’est ce qui motive ceux qui se sont autoproclamés défenseurs de la nature, et porteur de l’étendard de l’écologie.

Nul n’ignore, que notre planète est malade, elle agonise, non seulement des effets de l’utilisation effrénée de ses ressources naturelles, encore moins des conséquences des changements climatiques, mais plus encore des effets pervers du comportement irresponsables de certaines élites politiques qui ont trouvé dans les malheurs de la planète terre, un terrain prolifère pour la réalisation de dividendes politiques sous couvert de la protection de l’environnement, et ce par l’utilisation inappropriée d’un discours écologique apocalyptique.

La prolifération des acteurs de la défense de la nature, et plus particulièrement les courants politiques écologistes qui différent dans les moyen mais s’unissent dans les fins, ne profite guère à l’environnement mais participe par contre à l’émergence de débats stériles tout aussi nuisibles à l’environnement que les effets des agissements à l’origine des catastrophes écologiques que nous connaissons aujourd’hui.

Toutes les mouvances politiques tentent effectivement de s'approprier l'écologie. Et il semble très facile d'amalgamer mesures scientifiques environnementales et arguments idéologiques, l’écologie représente un créneau facilement exploitable, pour les opportunistes de tous bords pour en faire une des préoccupations réelles.

Le crédo des nouveaux messagers de l’écologie,en plus du discours apocalyptique, est celui de lier la crise écologique à la crise économique. C’est cette hypothèse qui leur permet l’accès à la vie politique.

L’écologie devient de plus en plus à la mode, elle est à l’air du jour. Réchauffement climatique, crise alimentaire, risques de pénurie d’eau potable et de ressources énergétiques, gaz à effet de serre, trou d’ozone, désertification, pollution, développement durable, sont les rubriques du nouveau registre de commerce qu’est «l’Environnement ».

Si la terre a besoin d’un porte parole, qui puisse porter sa voix, comme le disait si bien Bertrand de Jouvenel dans son ouvrage«La civilisation de puissance » ; par essence même, la nature ne peut pas discuter avec ses utilisateurs humains l'usage qui est fait d'elle. Il faut donc des agents humains qui puissent discuter en son nom et en fonction de l'intérêt collectif à long terme des communautés humaines, il n’en demeure pas moins que comme la société connue pour être un parasite de son milieu, ces porte-parole sont des parasites de cet environnement qu’ils défendent, avec un peu plus d’intelligence.

Tous les partis politiques, cherchent à récupérer l’écologie pour en faire une annexe de leur programme, Les partis écologistes se sont arrogé ce thème porteur pour parvenir à des fins électorales en trompant l’électeur, beaucoup plus soucieux envers l'environnement, que les verts eux-mêmes. D’autre part, les écolos ne proposent aucun projet novateur sur le thème de l’écologie, leurs actions se limitent à revendiquer ce que les scientifiques et les économistes ont de tout temps demandé. Aussi les actions surmédiatisés de certaines ONG, et personnalités de la politique et du show biz, ne sont hélas pas des indices de prise de conscience envers l’environnement, encore moins un souci pour eux de préserver la nature, mais rentrent tout simplement dans le cadre, soit d’un marketing de l’image verte , soit à des fins politiques, et parfois à des raisons purement commerciales perceptibles en filigrane.

Cependant il faut éviter de faire l’amalgame entre ces partis politiques qui se sont accaparés l’écologie pour en en faire leur chasse gardée, et les courants politiques, qui sont de vrais courants de pensée ,qui insistent sur la prise en compte des enjeux écologiques dans l’action politique et dans l’organisation sociale, et qui utilisent les résultats de l’écologie scientifique, et agissent à la faveur de la prise de conscience de la dégradation de l’environnement, leurs préoccupations ont l’avantage d’être partagés avec la communauté scientifique.

La pensée ecologique donne une explication et une justification aux différentes causes de dégradation de l'environnement. Elle accorde une priorité à l'adaptation dans les manières de penser et de faire. Elle vise à redéfinir le rapport de l'l'homme avec la nature.

La sauvegarde de la planète terre, des scenarios catastrophes imaginés à tort ou à raison par les uns et par les autres, doit être l’apanage, de tout le monde sans exception, et doit nécessairement passer par l’adoption d’un mode de vie respectueux de l’environnement, et d’un code de déontologie environnementale, basé sur rapport homme/terre claire et bien défini dans le moindre de ses détails, et faire comprendre aux humains qu’il doivent se servir de la terre et non l’asservir.

Certains éléments de la crise écologique actuelle font apparaître à l'évidence son caractère moral, l’environnement est tout d’abord un problème de morale et de conscience, que le monde d’aujourd’hui semble avoir perdu, car préserver l’environnement est synonyme de sacrifice, il est évident par conséquence que le salut écologique doit passer par l’éveil d’une conscience écologique soucieuse du respect de la nature et qui doit permettre une meilleure gestion de l’environnement, et ce par une conversion véritable et authentique dans la façon de penser et de se comporter.

Au lieu de se laisser embourber dans des débats politique et idéologique stériles, n’est-il pas plus urgent de s’atteler à développer cette conscience écologique, et ce par la promotion de l’éducation environnementale à nos enfants, la sensibilisation, le développement des technologies propres, etc ?

Seul la promotion de la conscience écologique, est en mesure d’exercer une influence profonde non seulement sur la durabilité du développement, mais aussi sur la sécurité écologique globale et le développement de la civilisation humaine.
Chaalal Moulay diffusé in http://www.developpementdurable.com/environnement/2009/08/U106/crise-ecologique-ou-crise-de-conscience-ecologique.html

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